*Dans la région de Kiri se situait un village de pêcheurs tranquille, abritant une cinquantaine d'âmes. Leur vie paisible n'avait pas été autant troublée par le cataclysme que celle du village caché de Kiri no kuni, car de fait de leur faible envergure, personne n'y avait mit les pieds.
Jusqu'à ce jour en tout cas... peu avant l'aube, le doyen du village, assis en haut d'un mirador improvisé scrutait, fidèle à son poste, la canopée brumeuse aux environs du village. Ce fut une heure après le lever du soleil qu'il remarqua
seize personnes en long habits gris à capuche, qui s'approchaient du village. Le doyen savait que ce qui était nouveau, en ce monde, ne présageait rien de bon. Aussi il tira la clochette pour prévenir le village. Les seizes figures passèrent à travers les fougères et s'arrêt`rent à l'entrée du village.
Là se tenaient vingt hommes armés de harpons et d'arbalètes. En première ligne, une femme armée d'un lourd Katana à double tranchant faisait face aux nouveaux venus.*
"Qui êtes vous et que venez vous faire ici?"
*Des seize figures en gris, personne ne répondit ou n'esquissa de mouvement.*
"Répondez ! Les étrangers ne sont pratiquement jamais les bienvenus ici, et si vous ne voulez pas finir en nourriture pour poisson, je vous conseille de parler ou de partir."
*Les seize arrivants enlèvèrent leur manteau en même temps, découvrant seize shinobis, armes au fourreau. Aucun ne portait de bandeau signalant leur appartenance à un village caché. Au milieu se tenait Sana Khan, qui s'avanca jusqu'à hauteur de la femme.*
"Nous sommes des shinobis. Nous venons de loin et sommes erreintés. Nous ne sommes pas ici pour piller ou quoique ce soit de ce genre."
"Que comptez vous faire alors?"
*Sana sourit et montra d'un hochement de tête un endroit vide du village.*
"Nous voulons juste établir un campement ici, à l'écart, pour quelques jours."
*L'autre le regarda avec méfiance.*
"Comment savoir si on peut vous faire confiance?"
"Véritablement? Vous ne pouvez pas. Maintenant, souvenez vous que si vous décidez de nous attaquer, nous sommes prêt à nous défendre. Et même fatigués, nous sommes des shinobis ... ce qui reviendrait à vous suicider."
*La femme eut un mouvement de recul. Sana observait ses faits et gestes. Il en déduit que malgrès son jeune âge, c'était elle qui dirigeait le village. Il percut aussi que les hommes la respectaient et avaient foi en elle.*
Elle pourrait s'avérer un outil serviable...
*Après une minute de réflexion, la femme soupira et hocha la tête.*
"Allez y. Nous n'utilisons pas cet endroit de toutes facons."
"Bonne initiative, ma chère. On monte le camp."
*Les quinze autres se mirent aussitot au travail.*